S'aimer et se faire confiance

Nous sommes nombreux à douter de nous-même. Nous sommes aussi nombreux à nous sous-estimer, à ne pas toujours avoir suffisamment foi en nous pour reconnaitre simplement notre force intérieure et nos capacités de réussite.

Comment faire pour trouver cette estime de soi ? Pour gagner en confiance en nous ?

Ce n’est pas toujours simple, et ce n’est pas un travail rapide à engager. Cela demande du temps car il faut gommer de nombreuses années à ne pas avoir cru en nous. Le processus demande du temps et de la patience, mais il est possible !

Pour entamer ce chemin, il vaut mieux y aller pas à pas, plutôt que de viser d’emblée l’objectif final : m’aimer et me faire confiance. On commence par faire un pas dans ce sens. Car on ne peut pas tout de suite traverser le fossé qui nous sépare de notre objectif ; avant cela il faut construire planche par planche le pont pour le traverser ! C’est dans cette construction de ce pont - qui représente symboliquement notre construction de nous-même - que l’on s’apercevra que nous seulement on a traversé mais qu’en plus ce fossé n’en était pas vraiment un…et surtout on s’apercevra qu’au bout on s’est rencontré soi-même !

Un premier pas pourrait être ne cesser de se juger à chaque fois que quelque chose cloche chez nous ou dans notre vie. Regarder ses erreurs avec plus d’objectivité comme l’on regarderait les erreurs chez les autres. Car bien souvent ceux qui se sous-estiment, estiment en revanche beaucoup les autres : leurs amis, leur famille (pas tout le monde, entendons-nous bien, mais ceux qu’ils aiment). Ainsi ils sont souvent plus indulgent envers les erreurs de leurs proches. Et leurs opinions comptent énormément, de même que le regard qu’il pose sur eux. Si ce regard est bienveillant il peut les porter, mais si en revanche il est « critique » il est encore plus difficile de s’aimer soi-même puisque « l’autre » sert de miroir à ce que déjà on n’aime pas en soi, il ne fait que nous conforter dans cette mauvais image de nous-même….

Pourtant si l’on cesse de porter un jugement négatif sur soi on peut petit à petit se détacher de ces critiques. Et remettre au besoin les personnes à leur juste place. Non pas par la colère, mais simplement en prenant conscience et en posant les limites de ce que l’on accepte ou non. Les critiques constructives peuvent être bénéfiques mais les autres desservent bien plus que ce que l’on pourrait penser ! S’aimer c’est se respecter et se faire respecter par l’amour et la douceur, mais ne plus accepter que l’on nous parle mal, que l’on s’acharne à nous montrer que le mauvais de nous.
Cela commence par soi, c’est-à-dire cesser ne s’appliquer à soi ces critiques non constructives. Des erreurs tout le monde en fait, il ne s’agit pas de les banaliser et ne pas apprendre d’elles sans quoi on ne cessera de reproduire toujours les même erreurs ! Mais juste de se dire " ok je me suis trompé(e), mais ce n’est pas grave en soi car je vais réparer mes tors. Je vais faire de mon mieux pour le faire, je me le promets, car même si je me suis trompé(e), je sais au fond de moi que je suis une bonne personne. Cette erreur (ou ces erreurs) passée(s) ne change pas mon être profond, ni ce que je suis. "

En somme il s’agit de poser sur soi-même un regard bienveillant. Poser sur soi un regard différent.

Ce n’est pas toujours simple mais pour faciliter cela je vous propose une visualisation : regardez en vous le petit enfant qui sommeille. Ce petit être au fond de vous qui a été blessé par le passé qui de ce fait manque d’amour pour lui-même. Peut-être a-t-il manqué au cours de son enfance d’amour, de compliments ? Peut-être a-t-il souffert auprès d’autres enfants de moqueries ? Sans doute, même surement, qu’il a manqué un peu – ou beaucoup - de lumière, de bienveillance, d’amour pur pour pouvoir grandir en s’aimant pleinement. Cet enfant observez-le. Mais pas comme si vous vous regardiez vous-même, puisque pour le moment votre regard manque d’amour vis-à-vis de vous. Alors regardez-le comme si vous regardiez un enfant inconnu. Un enfant recroquevillé sur lui qui se sent coupable de trop de chose ! Pourtant un enfant est-il coupable ? Un enfant est par essence innocent, s’il se sent coupable de ne pas être aimé ce n’est pas sa faute, c’est qu’autour on l’a mal aimé, mal compris sans doute ! Dites-lui quelque chose pour le faire sourire, pour lui rendre le sourire. Si cet enfant a fait une « bêtise » et se sent tellement coupable de l’avoir fait, qu’allez-vous lui dire pour le faire se sentir mieux ? C’est le moment de prendre un cahier et d’écrire quelque chose pour cet enfant, pour l’aider à se valoriser, à se sentir mieux, à se sentir aimé…

Dorlotez cet enfant, offrez-lui tout ce que votre cœur aspire : de l’amour, de l’amour, de l’amour. Une fois fait, offrez-lui en encore plus ! Serrez le contre vous, chantez lui une douce mélodie, montrez lui combien la vie peut être belle…montrez lui à quel point, lui, il est beau ! Qu’il mérite tout cet amour, qu’il mérite tout ce bonheur, montrez lui qu’il a droit à tout cela sans limite aucune !

C’est parti pour construire le pont à la rencontre de vous-même, armez-vous de patience et de gentillesse, vous êtes capable de le construire, si vous ne croyez pas encore suffisamment en vous pour le penser alors appuyez-vous un temps sur moi car moi je crois en vous ! Oui, oui je crois en toi, en ce que tu as au fond de toi, à ta force, à ta générosité, à ta puissance, à ta grandeur d’âme, en tes capacités de réussite que je sais nombreuses ! Si tu ne t’aimes pas encore assez pour y croire, puisse dans mon amour pour toi et sers-toi s’en pour te grandir, fort de lui. Tu vas y arriver, je ne doute pas de toi, j’ai confiance en toi <3 <3 <3